Les politiques commerciales internationales dans le cadre des impératifs dictés par les changements climatiques

La politique commerciale joue un rôle clé dans la lutte contre le changement climatique.

Parmi les différents facteurs ayant un impact sur le climat, le transport des marchandises semble le plus évident.

En influant sur la politique industrielle, la politique commerciale contribue au façonnement des économies, en affectant directement l’exploitation forestière et l’'extraction des ressources, par exemple, ou en incitant les industries les plus polluantes à délocaliser vers des pays connus pour leur réglementation moins stricte en la matière.

C'’était la deuxième fois que les Verts étaient chargés de coordonner la position du Parlement sur le commerce et le changement climatique, ce qui a contribué à renforcer notre autorité dans ce dossier.

Les Verts prônent une politique commerciale axée sur la protection du climat plutôt que sur l’'aggravation du changement climatique.

Nous estimons que les émissions de CO2 devraient être réduites de 80%-95% d’ici 2050, conformément aux plans de la Commission européenne.

Toutefois, à moins que des objectifs à court terme plus ambitieux ne soient définis, l’'UE pourrait ne pas y parvenir.

Nous plaidons dès lors pour une réduction de 30% d'’ici 2020, même en l’'absence d’un accord international contraignant à ce sujet.

Nous souhaitons également que l’'OMC puisse distinguer des produits équivalents sur la base de leur impact climatique.

Les Verts sont parvenus à défendre des éléments clés du rapport face au lobbying féroce de l’'industrie du fer et de l’'acier ainsi que d'’autres secteurs à fortes émissions de carbone.

Les délégations allemandes du PPE et de l’'ADLE se sont montrées plus ouvertes au lobbying industriel et ont tenté d’'atténuer les dispositions du rapport à plusieurs reprises.

Quoi qu'’il en soit, le rapport invite l'’UE à montrer l’'exemple. Dans cette optique, l’'Union européenne, qui constitue le bloc commercial le plus étendu au monde, pourrait notamment modifier ses accords conclus avec les pays en voie de développement afin d’y inclure des impératifs dictés par le changement climatique, introduire des dispositions environnementales dans ses accords commerciaux bilatéraux ou encore influer sur les règles de l’OMC.