L'établissement d'un Moyen-Orient exempt d'armes de destruction massive

En 1995, lors de l'examen du Traité de non-prolifération nucléaire (TNP), la Russie, le Royaume-Uni et les États-Unis avaient proposé une initiative sur un Moyen-Orient exempt d'armes de destruction massive. Des progrès supplémentaires ont été réalisés en 2010, à la suite de la conférence de réexamen du TNP, qui a appelé à la tenue, en 2012, d’une nouvelle conférence consacrée à sa mise en œuvre. Les Verts ont déposé une résolution au Parlement lorsqu’il est devenu clair que plusieurs pays avaient cherché à empêcher la tenue d’une telle conférence en 2012. Notre objectif était de rappeler aux États membres de l'UE leur engagement à soutenir l'organisation d'une conférence de mise en œuvre au début de l’année 2013.

 

Quelle a été la position des Verts?

Les Verts estiment que l'impasse actuelle est intenable, notamment si l’on tient compte de la situation actuelle, très tendue, au Moyen-Orient. Étant donné la confusion persistante quant au programme nucléaire iranien et le déroulement actuel d’une guerre civile très complexe en Syrie, il est assurément irresponsable d'entraver le dialogue au sujet d’un Moyen-Orient exempt d'armes de destruction massive. Nous avons également appelé les Nations unies (ONU) à s'assurer que la conférence de suivi aurait effectivement lieu au début de 2013. Par ailleurs, nous avons exhorté le Service européen d'action extérieure (SEAE) à soutenir les Nations unies sur ce point.

 

D’autres députés européens ont-ils accepté la position des Verts?

Les Verts, qui étaient à l’origine de cette résolution, ont réussi à obtenir le soutien de la majorité à l'objectif appelant à l’organisation d’une conférence au début de 2013. Le Parlement a également appelé le SEAE à soutenir l'ONU dans ses préparatifs en vue d’une conférence sur un Moyen-Orient exempt d'armes de destruction massive. Si l’on tient compte du déclin de l’intérêt politique pour ce processus, ce résultat constituait une réussite importante. Presque tous les groupes parlementaires ont soutenu la résolution.

 

Quels points les Verts ont-ils perdu?

Les Verts sont globalement satisfaits du résultat du vote au Parlement. Cependant, le « facilitateur » finlandais de la conférence n’ayant pas pu parvenir à un accord avec Israël, celle-ci n'a toujours pas eu lieu.